Mon chien est épileptique

Nous n’aborderons dans cet article que l’épilepsie dite primaire ou idiopathique, caractérisée par des crises convulsives récidivantes sur des chiens sans lésion décelable du cerveau, sans désordre métabolique, et par ailleurs sans trouble clinique entre les crises d’épilepsie. Certaines races de chiens semblent prédisposées génétiquement à déclencher des crises d’épilepsie.

Les différents types de crises d’épilepsie chez le chien

Un chien épileptique pourra présenter des crises d’épilepsie très différentes de celles d’un autre chien épileptique. La fréquence des crises est très variable d’un animal à l’autre. Voici les principales manifestations épileptiques :

Les crises convulsives généralisées

L’activité électrique anormale implique l’ensemble du cerveau, et les manifestations concernent l’ensemble du corps. Pour un chien donné, les signes cliniques observés sont assez constants d’une crise à l’autre.

Ces crises d’épilepsie sont plutôt brèves (quelques secondes à 2/3 minutes) : le chien perd conscience, se couche sur le côté, et présente des mouvements rythmiques de pédalage, de mâchonnements. Hypersalivation, émission d’urine, défécation, respiration irrégulière, dilatation des pupilles sont souvent associées aux crises, mais de nombreuses variantes sont possibles.

Les crises convulsives partielles ou focales

Elles sont plus rares que les crises généralisées ; certaines races de chiens (caniche, springer spaniel), présentent plutôt cette forme d’épilepsie. Il existe une grande variété de signes cliniques : contractions musculaires et mouvements répétés d’un seul membre ou de la face, mâchonnements, hypersalivation, agressivité, peur soudaine, tournis (Bull terrier), chasse de mouches imaginaires (« fly-biting » du Cavalier King Charles), etc. Ces crises d’épilepsie peuvent guérir parfois spontanément, ou évoluer en crises généralisées.

Le vocabulaire de l’épilepsie chez le chien

  • On parle de crises d’épilepsie isolées si chaque crise est séparée d’au moins 24h
  • Les crises sont qualifiées de groupées ou de crises en série/ en salve ou encore de “cluster“, si le chien épileptique est sujet à plusieurs crises sur 24h, mais séparées par un retour à la normale
  • On parle de mal épileptique ou status epilepticus si les crises d’épilepsie se succèdent à fréquence élevée pendant 20-30 min sans retour à la normale, ou si elles durent plus de 10 min : c’est une urgence, et le chien doit être emmené dans une clinique vétérinaire pour traitement immédiat et hospitalisation.

La consultation du chien épileptique

Quand consulter ?

Dès la première crise observée. Le chien en a peut-être déjà fait en votre absence.

Comment le vétérinaire établit-il le diagnostic d’épilepsie idiopathique ?

Il s’agit d’un diagnostic par exclusion (par écartement de toutes les autres causes possibles de convulsions), la consultation sera donc méthodique. Vous allez être rigoureusement interrogé par le praticien, et le dialogue est primordial.

Le vétérinaire s’intéressera d’abord au chien (race, âge, origines, mode de vie, état de santé, exposition possible à des toxiques ou médicaments…). Puis il vous posera des questions sur les crises d’épilepsie proprement dites : date d’apparition, contexte, éventuelles anomalies concomitantes, crise unique ou multiple, description la plus précise possible de la crise (un film est un plus !) : changement de comportement avant la crise, perte de conscience ou pas, durée, intensité, etc…

Il passera ensuite à l’examen clinique général, et neurologique, associés à d’éventuels examens complémentaires (examens sanguins, scanner/ IRM le cas échéant…) permettant d’écarter les autres causes de crises convulsives. En l’absence d’anomalies, le diagnostic d’épilepsie idiopathique est alors posé.

Le traitement antiépileptique / son objectif

L’épilepsie est une maladie chronique dont le chien ne guérira pas. L’objectif du traitement est donc de diminuer le nombre, l’intensité et la durée des crises, et de raccourcir la phase de récupération post-crise. Selon le chien, et la situation initiale, les objectifs ne seront pas les mêmes. L’idéal est de mettre en place un traitement précoce sans attendre une aggravation.

Le suivi régulier du chien, surtout les premières semaines, est indispensable, de façon à ajuster au mieux le traitement. Le bon dosage d’antiépileptique est rarement atteint la première fois, et il est souvent nécessaire de le modifier pour obtenir le contrôle de l’épilepsie. Motivation, patience et persévérance sont les maîtres mots dont vous devez vous souvenir en épilepsie !

Motivation, patience et persévérance sont les maîtres mots dont vous devez vous souvenir en épilepsie !

La vie avec un animal épileptique

L’irruption de l’épilepsie dans la vie de votre chien amène un certain nombre de questions et soulève des inquiétudes. Mais moyennant un suivi régulier et quelques adaptations, la qualité de vie de votre chien et de la famille peut être préservée.

Le dialogue et la relation avec votre vétérinaire sont essentiels pour procurer à votre animal épileptique le meilleur traitement possible.

Le rythme de vie des chiens épileptiques doit être le plus régulier possible en offrant un cadre de vie bienveillant sans stress.

L’alimentation doit aussi être surveillée : les antiépileptiques augmentent la faim ; il faudra donc surveiller une éventuelle prise de poids, et si besoin, demander conseil au vétérinaire.

Le sport est tout à fait possible, mais au moindre signe de fatigue, il faut arrêter et mettre l’animal au calme.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas consulter notre site Mon animal épileptique : http://www.mon-animal-epileptique.fr/

Nos articles Epilepsie chez l'animal de compagnie et documents

Le suivi de votre chat épileptique se digitalise

Le site Mon Animal Epileptique a été mis au point par le […]

Mon Animal Epileptique : la solution de santé digitale pour votre chien épileptique

Mon Animal Epileptique est un site grand public utile et innovant destiné […]

Mon chat est épileptique

Cet article concerne l’épilepsie dite primaire, essentielle ou idiopathique chez le chat, […]